D’abord, qu’est-ce qu’une grosse vague ? Est-ce que c’est la vague de 10 mètres ? Serait-ce les vagues d’une émission de télévision intitulée Bering Sea Gold, lorsqu’on nous annonce qu’il y a une tempête et qu’il semble y avoir une brise de 30 km/h et un clapot de deux mètres ? La réponse est oui. Toute vague qui vous donne l’impression que vous et votre bateau êtes en danger est une grosse vague. Tout ce qui compte, c’est que les vagues vous mettent au défi et que vous êtes nerveux à l’idée de les affronter en toute sécurité. Voici un guide qui vous explique comment votre bateau doit prendre une vague.
Les bateaux – Informations générales
Sur le marché, il existe tout un tas de bateaux qui correspondent à des besoin particuliers. Ainsi, avant de vous lancer, nous vous conseillons de jeter un œil à notre guide complet sur le sujet.
Premièrement : Préparer vous à prendre une vague avec votre bateau
Il n’y a pas de meilleur professeur que l’expérience, mais essayez d’acquérir cette expérience avec un ancien à bord pour vous aider à apprendre. Souvent, la différence entre l’émotion “Nous allons mourir” et le commentaire “C’était un gros coup” est habituellement la perception et un mouvement de la barre.
Si vous êtes à côté de la barre un de ces jours, et que le conducteur est calme et sous contrôle, c’est incroyable tout ce que vous pouvez apprendre en regardant et en écoutant. Ensuite, lorsque vous changez de place et que vous avez la barre, une voix calme à l’oreille, associée à des résultats positifs, peut vous aider à apprendre beaucoup de choses et à les appliquer en même temps. Vous gagnez alors la confiance nécessaire pour essayer vous-même et éviter les différents problèmes.
Deuxièmement : Éviter d’avoir peur
Si les conditions vous font peur, ne sortez pas. Devenir macho peut vous mettre, vous et vos passagers, dans de beaux draps. Rentrer le lundi matin ne vaut pas la peine de risquer la sécurité et la santé mentale de votre équipage.
L’exemple classique est le voyage de retour de l’île de Catalina. Vous avez quitté le continent tôt le samedi, le temps était plat et sans vent, alors vous avez foncé (la vitesse est relative – peut-être 20 km/h avec le Yanmar du voilier, et 40 km/h avec les deux Volvo du bateau de croisière). Vous partez pour la maison le dimanche après-midi, et il y a 32 nœuds de brise qui poussent quelques vagues de vent saines avec une grosse houle qui descend le canal, et vous avez 30 à 40 km à parcourir avec cela sur votre travers ou sous votre quart.
Il est possible que vous êtes relativement inexpérimenté, mais vous allez probablement y arriver. Vous allez malmener le bateau et faire peur à votre équipage et à vous-même. L’équipage ne montera peut-être plus jamais sur le bateau. Ou bien, vous êtes expérimenté et vous réussirez. Vous vous épuiserez et épuiserez l’équipage, et le bateau ne sera pas très heureux non plus.
Troisièmement : Apprenez à prendre une vague avec votre bateau
Lorsque vous sortez et qu’il y a des vagues, prenez le temps de conduire le bateau en montée (face au vent et aux vagues) et en descente (loin du vent et des vagues). Aller dans les vagues, bien que souvent plus effrayant, est plus facile pour le bateau et le conducteur lorsque vous le faites correctement. Ne vous inquiétez pas de votre destination spécifique – tant que vous rattrapez la distance jusqu’à la marque (techniquement VMG – Velocity Made Good), vous vous en sortez bien. Si vous barrez à un angle compris entre 20 ⁰ et 45⁰ par rapport à la face de la vague, le bateau est beaucoup plus confortable, et il est en fait plus rapide que de se diriger directement vers la mer. Il n’y a pas d’embruns, et pas de gros chocs non plus. Et vous gardez le contrôle.
Pour descendre une pente, il faut plus de doigté et plus d’attention à la barre. La conception de base de la plupart des coques de bateaux à moteur comporte une large surface, généralement plate, sur laquelle la vague suivante peut s’appuyer, ainsi qu’un coin plus ou moins carré (le quartier). Cela signifie que lorsque la grosse vague arrive à l’arrière, elle soulève l’arrière tout en poussant sur cette surface plate. La combinaison des formes et des forces fait que la poupe veut aller sur le côté, et que le bateau veut tourner parallèlement à la face de la vague, en s’inclinant loin de la vague montante.
Avec un peu de pratique, vous pouvez apprendre à anticiper les tendances de votre bateau et commencer à diriger votre bateau vers le haut de la face et le bas de l’arrière des vagues qui arrivent, dans la direction que prend la poupe sur les mers suivantes.
Quatrièmement : Surveillez votre vitesse
Si vous portez une attention particulière à la vitesse de votre bateau par rapport aux vagues et que vous vous adaptez en conséquence, vous trouverez le point idéal. Les vagues de vent se déplacent généralement à des vitesses comprises entre 30 et 70 km/h, et vous devez donc travailler autour de cette donnée de base. Si vous vous dirigez vers les vagues, et que vous êtes pressé avec une vitesse de 60 km/h, vous rencontrez de grands murs d’eau à 70 km/h. L’air passe sous votre coque et vous volez un peu. C’est beaucoup d’énergie que votre bateau doit absorber lorsque vous frappez la prochaine vague. C’est beaucoup d’usure pour le bateau et les personnes à bord.
Lorsque vous barrez face au vent, une partie des calculs fonctionne pour vous. Si les vagues se déplacent à 30 km/h et que vous réduisez votre vitesse à environ 20 km/h nœuds, en gardant l’étrave suffisamment basse pour augmenter votre ligne de flottaison (donc le contrôle et le confort), vous constaterez qu’il est beaucoup plus facile de diriger le bateau et de gérer la trajectoire. Les vagues viennent vers vous beaucoup plus lentement, et vous avez beaucoup plus de temps pour faire vos ajustements afin de maintenir une trajectoire confortable et productive. Avec un peu de pratique, vous vous surprendrez à surfer sur le bateau.
Pensez sécurité, apprenez bien, pratiquez et ralentissez. Votre bateau, vos dos et vos fesses en seront beaucoup plus heureux.
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